Découper, coller, photographier, assembler…Utiliser le crayon, le stylo, le pochoir, l’acrylique…Je joue avec les lignes, les couleurs, les matières, et j’espère emmener celui qui regarde bien mon tableau vers un petit instant de rêve, d’étonnement, d’interrogation.

Mes petites pauses picturales sont le début d’un partage entre votre curiosité, votre imagination et mon plaisir à partager des étonnements, des questions, des rires. J’essaie le plus souvent de rester légère, dans mes tableaux comme dans mes échanges avec vous. Parfois, j’associe des textes à mes tableaux, libre à chacun de les lire, d’y penser ou pas, ils sont un support pour échanger.

Mes personnages sont un peu végétaux, l’humain et la nature font partie du vivant. Derrière ma jubilation créative se cache toujours une certaine inquiétude : les relations entre les vivants sont compliquées, non ?

J’ai toujours eu besoin de tenir un crayon, pour écrire ou dessiner. C’était d’abord une béquille ; je pensais, je me construisais en créant. Je n’ai jamais voulu que ce soit l’unique objectif de ma vie. Il y a tant de choses à découvrir !

Mes premières expositions datent du moment où j’ai eu assez de temps libre pour m’y consacrer et assez de disponibilité pour créer autant que je voulais. Donc, c’est depuis que je suis jeune retraitée que je découvre ce plaisir. Mon souhait est qu’ entrent aussi dans ces lieux d’exposition des gens qui n’auraient pas, peut-être, franchi les portes d’une galerie, d’un musée, et qui découvrent à ces occasions que tout le monde a le pouvoir d’être créateur.

 » Vous devriez rêver davantage, Monsieur Wormald, au siècle où nous vivons, la réalité n’est pas une chose à regarder en face ».

Le docteur Hasselbacher dans : Notre agent à la Havane, de Graham Greene -1958.